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L'ornithologie autrement...

Ici, nous vous ferons part régulièrement comment nos espèces ont pu être vues sous différentes représentations et évocations non ornithologiques.

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Après les quinze émissions présentées ci-dessus, voici quelques nouveautés dénichées sur le net par des correspondants.  Nous attirons votre attention sur l'enveloppe moldave, qui semble apparemment être un montage, au demeurant fort bien exécuté.

Notre alouette se retrouve également sur des enveloppes. Nous avons trouvé deux exemples de ces articles philatéliques édités à l'occasion d'une exposition sur cette thématique en Allemagne, où l'alouette a été désignée comme l'oiseau de l'année en 2019.

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Nos nouvelles trouvailles...
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Olivier Pellegri

L'Alouette autrement...

 

Le « miroir aux alouettes »

 

 

Y en aurait-il un parmi nous qui n’aurait pas été un jour fasciné par l’apparence trompeuse d’un « miroir aux alouettes » ?

Si cette expression est encore communément, en tout cas souvent, usitée, quels sont ceux, même parmi les ornithologues, qui sauraient  nous l’expliciter ?

En fait un « miroir aux alouettes » est un engin de capture composé de matériaux brillants : clous, morceaux d’étain, petits miroirs, fixés sur une pièce de bois (la tête) que le chasseur fait pivoter sur un axe et scintiller pour attirer plus spécialement les alouettes en vol sans qu’aucune interprétation satisfaisante de cette attirance ait pu jusqu’ici, être avancée.

Ce dispositif est d’origine très ancienne; on croit savoir qu’un philosophe  grec Cléarque de Soles, vers 340 avant J.-C. aurait relaté déjà sa mise en œuvre en combinaison avec des collets. Pour sûr et très longtemps, les piégeurs ont du avoir recours à des filets pour réaliser leurs prises mais dès l’invention de la grenaille de plomb (cendrée) en 1548, l’usage des armes à feu d’accompagnement du leurre devait se généraliser et faire preuve d’une toute autre efficacité.

On attendra longtemps pour en savoir plus et c’est seulement à la fin du 16éme siècle (1583) que nous parviendra la première référence écrite dans un poème de Claude Gaucher. De nombreuses citations dans différents pays et pas seulement européens, intervenues par la suite nous confortaient dans l’idée que nous n’avions pas affaire là à des nouveautés ou des pièges récemment introduits.

 

Rectangulaire ou très vite sous l’apparence d’une silhouette rappelant très grossièrement un oiseau en vol,  animé manuellement  à distance dans ses débuts, par un cordonnet enroulé autour du pivot, l’engin devait se perfectionner au fil des temps pour libérer efficacement l’action du chasseur (bien accompagné !).

C’est ainsi que l’on verra se succéder  ressorts externes, internes, systèmes mécaniques et électriques autonomes, commandes au pied et même, fin du fin, pour les plus récents, l’utilisation de piles solaires (!!!) tandis que les modèles de têtes de leur coté, se multipliaient à l’envi.

 

C’est en 1899 que sont apparues des manufactures produisant des pièges en série qui n’eurent aucune difficulté à s’assurer des débouchés, palliant efficacement au travers de catalogues spécialisés les bricolages individuels.

Les années 1980’s enfin, voyaient se clore définitivement cette production industrielle lorsque le type de chasse tombait de plus en plus, en désuétude avant d’être définitivement interdit à des fins protectionnistes.

 

Si d’aucuns pouvaient penser qu’une telle pratique cynégétique n’avait pu avoir qu’un impact limité sur les alouettes et particulièrement notre Alouette des champs, nous voudrions faire état de nombres ahurissants : Aux seules Halles de Paris en 1836, 826 462 alouettes totalisant un poids de 22 956 kilos ont été mises à la vente en même temps que par comparaison 30 081 grives seulement étaient arrivées sur le marché. Que dire encore des chasseurs italiens qui en 1893 se flattaient de tableaux de plus de 1000 alouettes journellement. Il était temps d’arrêter le massacre !

  

Pour en savoir plus, nous conseillerons aux curieux de se procurer ou de consulter l’ouvrage de Herman F. Arentsen et Natalino Fenech,  une encyclopédie, la Bible en la matière…

A. Ascari

Bibliographie 

 

Arentsen, H. F. & Fenech  N.,  2004.- Lark Mirrors folk art from the past.

 

Ascari, A., 1932.-  La caccia delle lodole col fucile.

 

Brochier, J.J.,  1995. – Anthologie du petit gibier, de la bécasse à l’ortolan.

 

Gauchet, C. 1583.- Le plaisir des champs, divisé en quatre parties selon les quatre saisons par Cl. Gauchet  Dampmartinois, Ausmonier du Roy. Où est traicté de la chasse, & de tout autre exercice recreatif, honneste & vertueux.

 

Reymond, L., 1882.- La Chasse pratique de l'alouette au miroir, au sifflet et au fusil.

C'est aussi cela

le miroir aux alouettes ...

 

 

 


 

L’Alouette et… le Roi de Rome

 Cest dans un registre inusité jusqu’ici dans  cette  rubrique que nous avons voulu présenter  un épisode sans doute peu connu  par ceux  intéressés par notre Histoire de France.

 Ce ne sera pas  cette « grande » Histoire rébarbative, dispensant à tous vents, illustres batailles victorieuses, défaites peu honorables, avec ses traités, ses alliances et  trahisons des grands de ce monde mais la « petite »,  celle qui en venant à sa rencontre, va nous dévoiler quelques instants  intimes de la vraie vie.

 

Napoléon Bonaparte avait épousé en première noces en  1796,  Eugénie de Beauharnais mais devenu empereur et privé de descendance, il devait la répudier en 1804 et se marier  avec Marie-Louise d’Autriche en 1810. La naissance de l’ »Aiglon » allait moins d’un an plus tard combler l’empereur qui y voyait l’arrivée d’ un héritier.

 

Après la déchéance de son illustre père, le petit prince envoyé en exil en Autriche dès 1814 et soumis là-bas,  à une longue œuvre de  « défrancisation » va montrer rapidement une santé délicate et une sensibilité rare. N’avait-il pas  été surpris en pleurs à la seule vue d’une alouette qu’il avait apprivoisée,  mangeant un vermisseau ! C’était cet oiseau qui allait  l’accompagner  lors des dernières années de sa courte vie, emporté au château de Shonbrunn  par la tuberculose à l’âge de 21 ans.

 

Aujourdhui  , l'entrée de la gigantesque cour du château est encadrée par deux obélisques surmontés d'aigles. A droite, se trouve l'entrée du théâtre  puis à l’écart dans les appartements, la chambre occupée  par l’Empereur lors de séjours en  1805 et 1809. Ornée de boiseries et de tapisseries de Bruxelles du XVIIIe siècle, la chambre est également celle où s'éteignit son fils, le duc de Reichstadt. En 1948, l'ancienne bibliothèque a été transformée en musée consacré au souvenir de l'Aiglon. Un tableau le représente à l'âge de cinq ans après son arrivée à Vienne. A côté de son masque mortuaire exécuté par Franz Klein, un émouvant souvenir attend le visiteur. Il s'agit d'une petite alouette huppée présentée dans une cage de verre sur une console, ici, pour rappeler  celle qui fut la vraie compagne et unique confidente de celui qui s’éteindra, la tenant encore quelques derniers instants entre ses mains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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